À la fin des années 1990, un groupe de testerines et de testerins s’est ému de voir disparaître les unes après les autres les maisons du 17ème et 18ème siècle. En 1999, quelques-unes de ces personnes demandèrent à la C.L.C.V. de créer une commission « Patrimoine et Urbanisme ». En 2000, ce groupe fut rejoint par Monsieur Michel Jacques, historien local. Ils réalisèrent plusieurs actions, et constituèrent un dossier pour obtenir le sauvetage de la « Maison Lalanne », menacée par des projets de construction.

En 2001, le dossier fut refusé : la Maison Lalanne ne présentait pas les caractéristiques suffisantes; elle fut pourtant qualifiée de « très bel hôtel » par l’architecte des bâtiments de France.

Avec l’arrivée de la nouvelle municipalité en 2001, le groupe réitéra sa demande, proposa et obtint la protection de 6 bâtiments :

  • la Mairie
  • l’Église
  • la Maison Lalanne
  • la Maison Poulain ( Hôtel de Baleste ; aujourd’hui bénéficiant d’un classement national. )
  • l’Hôtel Dignac
  • la Maison de Caupos

En 2004, le renouvellement de la protection de la Maison Lalanne a été refusé en vue du projet d’implantation de « La Poste » .

Par ailleurs, le groupe a organisé la visite des « Vieux Bâtis Testerins » pour les Journées Européennes du Patrimoine, avec le concours précieux de Michel Jacques.

Durant 4 années consécutives, ces visites ont été organisées, avec toujours le même succès.

Enfin en 2008, la décision de fonder une association spécifique pour la sauvegarde du vieux bâti a été prise ; c’est la création de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Immobilier Testerin (ASPIT).
Assemblée générale constitutive en juin 2008.
Membres fondateurs : inamovibles pour la totalité de la durée de l’association : Anne-marie Bibonne; Christine Castaing ; Chantal Daisson; Catherine Garnier; Nicole Léglise; Francis Pédemay.

La première assemblée générale, en novembre 2008, réunissait 50 adhérents.
Immédiatement, les dossiers s’accumulent : pétition pour la sauvegarde des façades de l’école Gambetta menacées de destruction ; inventaire des maisons historiques et remarquables de La Teste de Buch ; tentative de sauvetage de l’ancien marché ; proposition de classement des quartiers « los Cassis » et « Morlana », étude critique du nouveau PLU .

Première étape
  • Nous demandons un INVENTAIRE du vieux bâti, demande que nous renouvelons tous les ans depuis !!   Parce que : pas d’inventaire =pas de charte architecturale
  • Donc impossibilité pour la municipalité de refuser un projet de construction, ce qui nous oblige à subir des immeubles hétéroclites et une ville sans harmonie.
  • Nous constatons rapidement une prise de conscience des testerins. L’ASPIT mobilise, sensibilise, ouvre les yeux.

Ainsi, on découvre qu’il existe à La Teste des maisons en pierres, trop souvent cachées par un vilain crépi. On apprend ce que sont ces fameuses pierres voyageuses appelées PIERRES DE LEST.

Deuxième étape

2009

Bien vite, l’ASPIT est confrontée à de gros dossiers.

  • la HALLE en bois du marché : donnée à Gujan il y a une trentaine d’années peut revenir à La Teste. Nous essayons de la sauver. S’ensuit un véritable feuilleton qui a passionné les testerins et la presse !
  • Hélas, l’issue a été fatale. Abimée et, sans doute mal démontée, elle pourrit au Natus .
  • l’ECOLE GAMBETTA 2009-2011
  • Nous voulons conserver tous les murs de cette construction historique pur « style Jules Ferry ». Une pétition est lancée et recueille 1000 signatures. Cela ne suffit pas.

L’ASPIT attaque :

  • Recours gracieux
  • Recours au tribunal administratif, permis attaqué, avocat de Toulouse
  • Procès tribunal administratif = perdu
  • Appel tribunal administratif = perdu
  • Appel conseil d’état ayant obtenu l’aide juridictionnelle, frais d’avocat (de Paris) gratuits = PERDU

Finances en berne ! Il a fallu régler nos dettes auprès de l’avocat toulousain et de la ville de La Teste.
Seule la Façade est restée debout, SYMBOLE de notre lutte.

En savoir plus : ASPIT_Bulletin_01_année_2010

Troisième étape

 2011

Après l’assassinat des platanes des Écoles Gambetta et Jean Jaurès, des arbres du parc Lesca et tant d’autres, prenant conscience du rôle primordial du végétal dans la ville, l’ASPIT étoffe ses statuts : L’association a pour buts :

— d’identifier, de recenser de conserver et de défendre le patrimoine architectural, naturel et paysager et les traditions historiques de la ville
— de contribuer au respect des documents d’urbanisme et plus particulièrement des chartes architecturale et paysagère en vigueur et de participer au développement harmonieux de la ville et de ses alentours.
— de veiller à la préservation de l’environnement et du cadre de vie.

 PLU : L’ASPIT adresse un courrier à monsieur le Maire et à l’urbanisme et la même lettre est présentée au commissaire enquêteur.
L’inventaire n’ayant jamais été réalisé, l’ASPIT a recensé quelques maisons remarquables représentatives des styles identitaires de La Teste de Buch. Ce qui a abouti à une liste de 45 maisons à ajouter aux seulement 16 existantes en 2007. Ce courrier est resté sans réponse !
Sur cette liste figurait la maison Lesca.

En savoir plus : ASPIT_Bulletin_02_annee_2011, ASPIT_Bulletin_03_janvier_2012

 2012

MAISON LESCA + PARC :

Malgré une manifestation rue Victor Hugo et la plaidoirie courageuse de notre présidente au tribunal administratif (pas les moyens  de prendre un autre avocat suite au procès Gambetta) cette belle demeure 18ème  fut totalement détruite et ses arbres abattus. PICHET sans pitié !!!

En savoir plus : ASPIT_Bulletin_04_juin_2012, ASPIT_Bulletin_05_janvier_2013

2014

Il a fallu l’arrivée dans la ville de l’architecte conseil Olivier Brochet pour -ENFIN- voir évoluer nos actions.

 La liste des 45 maisons recensées par l’ASPIT lui a été remise et nous avons effectué ensemble – à sa demande – une visite du centre historique.

 En prenant très au sérieux notre travail, Olivier Brochet nous a permis d’être mieux considérés par l’exécutif. Ainsi nous avons été conviés aux réunions consacrées à la révision du Plan Local d’Urbanisme de 2011. PLU toujours pas abouti ……

En savoir plus : Aspit_Bulletin_06_annee_2014

2016 : Plaidoyer pour l’arbre : ASPIT_Bulletin_08-Janvier_2016

2018 (13 février)

 Grâce à un rendez vous avec Monsieur Brochet et Monsieur Cartron – conseiller à l’urbanisme -, nous sommes en mesure de vous annoncer que 43 éléments bâtis SUPPLÉMENTAIRES localisés en centre Ville ont été pris en compte avec, pour chacun, une fiche de présentation de l’intérêt patrimonial. Nous attendons les fiches.

 Les quartiers Mourlane et Les Cassis obtiendraient une protection supérieure en passant en UCb soit une hauteur maximum de 6,50 m donc un seul étage. A noter que la zone Aa est, désormais, très réduite.

 VOILA UNE EXCELLENTE NOUVELLE pour fêter NOS DIX ANS !

En savoir plus : ASPIT_Bulletin_09_Mars_2018

Début 2020, 23 maisons supplémentaires ont été ajoutées.

2022

Hélas, cet été 2022, l’inventaire des maisons à protéger, qui était en ligne en révision du PLU sur le site de la mairie, a disparu ! Il n’apparaît plus que celui de 2007 !…

Lors d’un rendez-vous avec MM. Sagnes, adjoint responsable de l’urbanisme et Vacheron, architecte conseil, il nous a été répondu qu’un bureau d’études était chargé de travailler sur les fiches dédiées à chaque maison répertoriée. Nous les reverrons (ou pas !) dans huit mois…

Il n’apparaît plus également la protection des arbres !

2022, c’est l’année, hélas, de l’incendie de la forêt usagère. Un collectif a été créé pour la régénérescence naturelle de la forêt, la préservation des droits d’usage. De plus l’Aspit, seule association de sauvegarde du patrimoine immobilier demande la reconstruction des maisons forestières dites cabanes qui ont brûlées dans l’incendie de la forêt.