Membres du bureau présents : Nicole LEGLISE présidente, Christine CASTAING vice-présidente, Chantal DAISSON trésorière, Jean-Claude LESTRILLE Secrétaire.

Représentants du conseil municipal : Mmes JECKEL adjointe au maire, DESMOLLES, conseillère en charge des associations, DEVARIEUX en charge du patrimoine, M. MURET, conseiller municipal.

Mme la Présidente remercie Mr le maire pour le prêt de la salle et précise que Mr VACHERON architecte conseil de la ville et Mr ESPINASSEAU membre du conseil d’administration sont excusés.

Elle rend hommage à Mr J.P. GAILLARD ancien membre de l’association qui nous a quitté cette année.

Rétrospectives de l’activité de l’association

En 2007, l’ancien POS autorisait la construction en R+5 en centre-ville, les maisons traditionnelles étaient remplacées par des immeubles. En 2008, l’association se créé pour s’opposer à la destruction massive du patrimoine testerin et demande à la municipalité de réaliser son inventaire.

En 2009, l’association œuvre pour que l’ancienne halle du marché soit repositionnée sur la teste (elle avait été transférée à la Hume) ; Faute d’avoir pu obtenir un terrain d’accueil elle sera démontée et stockée sur le site du Natus , terrain de la scierie de l’Addfu. Mal démontée, elle n’a pu être récupérée.

En 2012, face au dépôt de permis de construire de la nouvelle mairie en lieu et place de l’ancienne école Gambetta, elle mobilise les habitants qui signent une pétition. Cette pétition déposée en mairie est malencontreusement égarée… Un avocat est engagé pour attaquer le permis de construire, déboutée au tribunal administratif la présidente fait appel en Conseil d’État. La plainte est rejetée à nouveau et l’association doit faire face à des difficultés financières inhérentes aux frais de juridiction. Elle rappelle que l’association a remboursé ses dettes y compris à la mairie de La teste.
La même année, l’Aspit mène un recours au tribunal administratif contre le projet de construction d’un immeuble sur l’emplacement d’une maison testerine « LESCA », rue Victor Hugo ; elle sera déboutée face au promoteur Pichet.

En 2014, l’arrivé de l’architecte conseil Mr Brochet au service d’urbanisme va permettre un dialogue avec les élus et l’Aspit. Le travail d’identification du patrimoine architectural testerin réalisé par l’Aspit à partir du cadastre de 1809 est enfin pris en compte dans le projet de charte architecturale.

A partir de 2014, l’Aspit est invitée dans le comité consultatif d’urbanisme ainsi qu’au comité de quartier du centre-ville. Cette représentation permet de sensibiliser et d’alerter les élus et services municipaux des problématiques « terrain ».

De 2014 à 2018, l’Aspit participe à la préparation du PLU, elle propose la protection des quartiers « los cassis et mourlanne « par un classement UC b limitant la hauteur des constructions à R+1. Les maisons à protéger sont répertoriées avec rédaction de fiches techniques dans la charte architecturales ainsi que les arbres emblématiques. Le vote du PLU est retardé, toutes ces mesures de protection ne peuvent être appliquées.

Le rapport moral

La vice-présidente rappelle les entrevues avec Mr SAGNES 1er Adjoint en charge notamment de l’urbanisme et de la vie des quartiers, pour solliciter une représentation de l’Aspit dans les comités de quartier du centre-ville. Malgré un accord verbal, l’Aspit n’est toujours pas représentée dans les comités de quartier. C’est très dommageable que des habitants ayant la connaissance historique du terrain ne puissent être associés à la vie locale.

Mme La Présidente illustre cette doléance par un fait très récent. Des travaux de rénovation de façade sont en cours sur une ancienne boulangerie rue du captalat. S’agissant d’une demeure ancienne, ces travaux devraient suivre les préconisations de la charte architecturale à savoir « pas d’enduit en ciment sur une façade de pierre » Dans les faits cette façade vient d’être recouverte de ciment. Ce type de dysfonctionnement aurait pu être relevé et communiqué très rapidement aux services ad hoc par la vigilance des représentants des comités de quartier.

Le 10 décembre la présidente a eu communication du projet de charte architecturale retravaillée et complétée par la nouvelle équipe municipale, elle regrette de n’avoir pas été consultée sur ces éléments complémentaires compte tenu du travail engagé pendant ces 14 dernières années par l’Aspit. Elle fait part des remarques suivantes sur cette charte :

  • Les photos de maisons de la couverture du document n’illustrent pas la véritable identité du patrimoine testerin. Elle rappelle brièvement qu’à partir du XVIII-ème siècle, les pierres de lest des caboteurs étaient intégrées dans les constructions, la pierre de taille très chère n’étant utilisée que pour les encadrements des fenêtres et portes. Ce type de construction s’est développé principalement à la Teste et dans une moindre mesure à Gujan. Les maisons en pierre de lest doivent figurer en première page de ce document et y occuper la première place. Les maisons à colonnes ne sont pas l’apanage du patrimoine testerin on les retrouve sur différentes communes du bassin et ne peuvent être qualifiées de « testerine ». Il en est de même pour les villas dites arcachonnaises, qu’en est-il de la définition d’une architecture « arcachonnaise » en fait de style balnéaire.
  • Sur le plan réglementaire, elle note un réel désir de protection des maisons identifiées. Elle s’interroge sur les conditions de mise en oeuvre de cette protection dans le contexte juridique actuel, les modifications du PLU de la zone urbaine du centre-ville n’ayant pas été votées.

Elle souhaite également une vigilance sur les travaux du salon de musique de la maison Lalanne. Elle rappelle sa proposition d’occuper le salon de musique comme local pour l’Aspit en contrepartie de la prise en charge des travaux de restauration (peinture et trumeaux du local). Cette proposition n’a pas été retenue.

Elle demande qu’une charte paysagère à l’instar de celle du Pyla complète la charte architecturale.

Elle rappelle qu’entre 2008 et 2016,  390 grands arbres ont été abattus en centre-ville. Ses inquiétudes persistent sur le devenir des platanes du port et le quartier Sequary, que va-t-il advenir de ce poumon vert autour de la grange? De même elle souhaite obtenir des informations sur le devenir de l’ancien café et cinéma de l’ilot Franklin qui doit été vendu à un prometteur ?

Elle informe les membres de son rapprochement avec l’Addufu. Une action commune a été engagée pour répondre aux investigations d’inspecteurs du ministère de l’environnement suite au conflit entre un propriétaire souhaitant mettre en place un plan de gestion simple validé par la préfecture. Désormais l’ASPIT est membre de l’Addufu et soutient ses actions de communication.

Un journaliste du magazine « Le Festin » a contacté la présidente pour la rédaction d’un article sur le patrimoine de la Teste de Buch pour le numéro de juin 2021 ; pour une raison inconnue le journal s’est adressé à Armelle Bonnin, qui a collaboré avec l’Aspit. Trois visites sur site ont eu lieu ainsi que trois réunions pour finaliser la rédaction de l’article. Nous regrettons que le travail de l’ASPIT ne soit pas plus lisible dans l’article publié.

L’Aspit participe aux réunions de la CEBA (Coordination Environnementale du Bassin Arcachon) .

Sortie et animations

La sortie au château fort de Rauzan a réuni une vingtaine de participants, la rencontre avec le maire de la commune de Grézillac le matin a été très appréciée. Le guide conférencier David Souny sera contacté à nouveau en 2022 pour animer la prochaine sortie.

L’association a participé aux journées du patrimoine avec 2 visites : centre-ville et moulin de Bordes, le public étant moins nombreux que les années passées.

Elle a également participé au forum des associations en septembre avec également une moindre fréquentation.

A noter le spectacle en l’honneur du poète Sore au théâtre Cravey qui a rencontré un franc succès, animé en partie par les membres de l’ASPIT.

La vice-présidente doit prochainement rencontrer la directrice de l’OT pour revoir le tarif imposé par cette dernière sur les visites guidées du centre-ville, le tarif est de 10 € par adulte et enfant de plus de 6 ans. Ce tarif est jugé dissuasif et ne permet pas de capter une clientèle familiale.

La présidente continue de recevoir les habitants de La Teste pour les informer sur les procédures à suivre dans le cadre du recours gracieux.

En résumé, la présidente sollicite à nouveau la municipalité de la Teste sur les points suivants :

  • Etablir la liste exhaustive du patrimoine architectural testerin
  • Être intégrée au comité de quartier du centre-ville
  • Rétablir un comité consultatif en urbanisme intégrant l’Aspit
  • Disposer d’un local pour recevoir la population et la sensibiliser sur son patrimoine

Elle reste disponible pour toute sensibilisation des testerins et services municipaux sur les enjeux de la sauvegarde du patrimoine architectural.

Trois membres du conseil d’administration sont sortants ; MME CASTAING, DAISSON, et Mr ESPINASSEAU.
Ils sont reconduits dans leur fonction à l’unanimité.

Les membres présents votent en faveur de ce rapport moral à l’unanimité.

Le Rapport Financier

La trésorière précise que le résultat net pour l’année 2021 est de 140€ les produits s’élevant à 2115 € et les charges à 1974 €, à noter la provision relative à l’amortissement de l’ordinateur pour un montant de 314 € .Les cotisations pour l’année 2022 restent inchangées 30 € pour un couple et 20 € pour un individuel. L’on déplore une baisse des adhérents. Quitus est donné à la trésorière.

Activités 2022

La prochaine sortie se déroulera le vendredi 17 juin ; de plus amples informations vous seront transmises très rapidement. Il est prévu de visiter la maison forte de GENISSAC et les bords de la Dordogne.

Questions Diverses

Il est demandé que l’hôtel de Baleste, classé monument historique en 2004, puisse être ouvert à la visite. La villa Geneste (2011) et la villa Thétys (2001) sont également classées. Ces visites permettent des abattements fiscaux mais l’ouverture au public d’un monument classé n’est pas obligatoire.

Il est demandé que le site internet puisse être réactualisé et qu’il reprenne l’actualité de la vie de l’association.
La présidente propose aux participants de réfléchir au contenu du site, elle ne souhaite pas ouvrir un compte Facebook.

Cette année pas de pot festif, contexte sanitaire oblige, nous espérons nous retrouver rapidement dans un contexte convivial.

Assemblée Générale de l’Aspit du 4 mars 2022